Une mauvaise nutrition pendant la grossesse peut nuire au bébé

Poser des questions sur ce qu’il faut manger pendant la grossesse peut sembler stupide et trivial, mais en fait, manger de manière équilibrée et saine pendant ces neuf mois n’est pas du tout facile, ni même évident. Il est important de suivre un régime alimentaire correct, complet avec tous les macro et micro-nutriments et varié tant qualitativement que quantitativement.

Lorsque vous êtes enceinte, vous avez un besoin accru d’énergie car vous devez supporter les exigences métaboliques de la grossesse et l’effort physique supplémentaire requis pour maintenir une activité physique normale malgré les changements notables que subit le corps de la femme. Pendant la période de grossesse, toute future mère doit se nourrir de manière à maintenir une bonne santé et à permettre au tissu fœtal de se former et de se développer de la meilleure manière possible. En effet, les conséquences d’une mauvaise alimentation peuvent entraîner de graves problèmes lors de l’accouchement ainsi que des problèmes de santé et de développement du bébé. Un régime alimentaire approprié est donc l’une des conditions fondamentales pour le développement normal de la grossesse et la croissance normale du fœtus.

Par conséquent, la quantité et la qualité des aliments et des boissons doivent être soigneusement contrôlées. Le régime alimentaire que toute femme enceinte devrait suivre devrait comprendre 15 % de protéines provenant de la viande, du lait, du yaourt, du poisson, des œufs, des légumineuses, 30 % de graisses provenant de l’huile et du beurre et 55 % de glucides provenant de la consommation quotidienne de pain, de pâtes et de riz. Le régime alimentaire doit également permettre l’introduction de quantités élevées de vitamines, de minéraux et de fibres. Pendant la grossesse, seul l’apport en vitamines A et K n’est pas augmenté, alors que pour toutes les autres vitamines, les besoins sont accrus ; il est notamment important de prendre les bonnes doses d’acide folique ou de vitamine B9 et de fer. Pendant la grossesse, les besoins en autres vitamines telles que C (acide ascorbique), A ou rétinol, B6 (ou pyridoxine), B12 (cyanocobalamine) et D (calciférol) augmentent également légèrement.

Combien de kilos une femme doit-elle prendre pendant sa grossesse ?

Lorsque vous êtes enceinte, vous ne devez pas trop manger car cela pourrait nuire au fœtus. Il y a environ 10 kilos autorisés, un peu plus d’un pour chaque mois de grossesse, mais vous pouvez atteindre 15 kilos sans problème. Par conséquent, le conseil de la grand-mère qui voulait qu’une femme enceinte mange pour deux devrait être mis de côté car la science a démystifié ce mythe ! En fait, le futur né n’a pas du tout besoin d’une montagne de calories, comme on l’a toujours cru, mais seulement de 300 Kcal par jour pour se développer correctement.

Ce chiffre se réfère à une femme de poids normal, dont l’indice de masse corporelle se situe généralement entre 19 et 25 ; si, en revanche, la future mère est en surpoids (IMC entre 25 et 30) ou obèse (IMC>30), la situation change : les kilos supplémentaires affectent la santé du fœtus et, avec le temps, des dommages permanents peuvent se produire, qui peuvent être facilement évités grâce à une alimentation correcte pendant neuf mois. Dans ces deux cas, la prise de poids souhaitable ne doit pas dépasser 9 kilos, avec un apport quotidien de seulement 200 Kcal. Cela est possible parce que l’excès de graisse permet à la mère de subvenir à ses besoins même en prenant moins de calories sans nuire en aucune façon à la croissance de son bébé.

Quels sont les risques encourus par le fœtus s’il prend trop de graisse pendant la gestation ?

Comme nous l’avons déjà dit, l’affirmation de sagesse populaire « Les femmes enceintes doivent manger pour deux » est non seulement fausse, mais dangereuse. La suralimentation pendant les neuf mois affecte le développement mental des enfants, ouvrant la voie aux déficits mentaux et aux maladies mentales.

Donner l’alerte est une recherche de l’Université McMaster (Hamilton, Canada), dirigée par le Dr Ryan Van Lieshout et publiée dans « Obesity Reviews ». Les chercheurs ont mené une enquête en tenant compte de 12 enquêtes précédentes, toutes axées sur la nutrition des femmes enceintes. Les recherches ont montré que les enfants ont des problèmes de suralimentation chez les femmes. Plus précisément, il est apparu que les syndromes tels que le déficit d’attention ou l’hyperactivité et les QI inférieurs à la moyenne sont fréquents.

En outre, on a constaté que les enfants en question étaient plus sujets aux troubles alimentaires pendant l’adolescence et à la schizophrénie à l’âge adulte, cette dernière étant 24 % plus fréquente que la moyenne. Quant à la raison du phénomène, il n’y a que des hypothèses : la plus crédible lie un excès de nutrition à des troubles hormonaux, qui peuvent aggraver le développement de l’enfant. L’étude canadienne a donc mis en lumière des résultats qui laissent la bouche ouverte, car ces données ont montré que le QI du nouveau-né peut baisser d’environ cinq points si la mère exagère avec la nourriture. En outre, une alimentation excessive entraîne une augmentation de la possibilité de déficits mentaux (augmentation de 10 %) et même de schizophrénie (+ 25 %), sans compter que les enfants de mères en surpoids ou obèses sont plus susceptibles d’être en surpoids ou obèses à l’âge adulte et de développer une insuffisance rénale (environ 20 % de plus). Il existe d’autres risques lorsque la mère souffre de diabète gestationnel, car le risque que l’enfant souffre de troubles du développement urinaire et d’insuffisance rénale chronique est 30 % plus élevé.

La graisse corporelle de la mère endommage également le système cardiovasculaire de l’enfant, causant des souffrances au fœtus (avant et pendant l’accouchement) et entraînant une thrombose et une hypertension. Dyslipidémie, augmentation du cholestérol et des triglycérides, hyperinsulinémie, microsomie, gestose, hémorragies, naissances prématurées et altérations du métabolisme sont quelques-uns des troubles que peut connaître l’enfant à naître.

Par conséquent, une alimentation saine pendant la grossesse est non seulement bénéfique pour les femmes enceintes mais aussi et surtout pour le futur enfant à naître. Il est donc bon de manger régulièrement, trois repas par jour étant l’idéal pour s’assurer que vous et votre bébé recevez tous les nutriments nécessaires.